En Question n°122 - septembre 2017

Au village sans prétention

C’était devenu insupportable, honteux, stigmatisant…

Après la condamnation par l’État français de Cédric Herrou pour assistance à migrant en danger, la Belgique apparaissait progressivement comme une terre de laxisme et d’insupportable bienveillance à l’égard des envahisseurs. On avait beau être au beau milieu des vacances, tout occupés à bronzer sur les mêmes plages où d’autres s’échouent à l’issue d’un long périple, on ne pouvait pas ne pas réagir.

Nettement plus important que les droits de l’Homme, c’était en effet la réputation de Theo Francken qui était en jeu. Dans les Conseils européens, ses homologues l’avaient déjà renommé « Theo le bisounours » et l’appellation « Samaritane Theo » commençait à se répandre, même dans les franges les moins dures de la N-VA.

Mais en politique, il n’y a heureusement pas de problème de réputation qu’une bonne descente de police ne soit à même de régler. Aussitôt décidé, aussitôt effectué… Ou alors effectué avant d’avoir été décidé, on ne saura jamais : pour assurer la sécurité des citoyens, la police bruxelloise s’acquitte de la tâche la plus urgente qui soit : envoyer à la déchetterie les effets de tous les demandeurs d’asile confortablement installés dans ce petit Eden qu’est le Parc Maximilien. Et pour faire bonne mesure et se garantir contre toute menace de récidive, les pandores intimident également les traîtres à la patrie qui n’avaient rien trouvé de plus saugrenu que d’offrir à manger à ces campeurs.

Moralité : Si tu donnes à manger à un homme, il mangera un jour. Si tu donnes à manger à un migrant, tu auras la police sur le dos.